
Défilé des Combins
Randonnées à ski autours de la cabane FXB Panossière, 24 mai 2025
Le samedi 24 mai 2025, nous nous retrouvons à l’aube, à la gare de Berne, pour trois jours de randonnées à ski printanières entre le val de Bagne et le val d’Entremont. Au Châble, en dessus de Martigny, nous embarquons à bord du taxi Carron (027 776 28 29) pour Fionnay, point de départ de notre aventure. Une fois nos skis et chaussures amarrés sur nos sacs, nous nous mettons en route, nous frayant un chemin entre les crocus et les soldanelles, le long du bisse de Corbassière. Après une montée qui nous fait bien transpirer et quelques passages glissants, où nous nous faisons agréablement doucher, nous trouvons enfin la neige vers 2300 m. Une fois les skis aux pieds, il ne nous reste plus que 300 m de dénivelé pour atteindre la cabane FXB Panossière, notre but du jour. Pendant que Micaël, notre chef de course, fait une sieste pour couper court à son début de grippe, Gerhard, notre chef de course adjoint, prend le relais et nous donne une formation technique sur la terrasse de la cabane : nœud de demi-cabestan, nœud de cabestan, encordement sur glacier, réserve de corde, mouflage, nous voilà à nouveau à jour ! Après le repas de soir, servi par Henri, le chaleureux gardien des lieux, le but du lendemain est fixé : ce sera le Tournelon blanc.
À 6h pour Christian, 6h15 pour le reste de la troupe, nous partons à l’heure, sous un ciel couvert. Il nous faut d’abord déchausser les skis pour descendre le long de la moraine et rejoindre le glacier, où nous nous encordons. Nous longeons d’impressionnants séracs et entamons la montée dans le brouillard jusqu’au dépôt de ski. Nous suivons notre chef de course, qui trace énergiquement un chemin sur l’arrête, où nous nous enfonçons jusqu’aux genoux, le piolet dans une main et dans le bon sens ! Au sommet, toujours dans le brouillard, nous imaginons la vue splendide sur le Grand Combin. Nous descendons dans une neige mouillée et nous laissons glisser sur le glacier jusqu’au pied de la moraine, qu’il nous faut remonter à pied pour atteindre la cabane. Celle-ci s’est vidée de ses hôtes. Pour le repas du soir, notre gardien nous concocte un menu végétarien en toute simplicité : des orecchiette sauce tomate et petits pois agrémentés de morceaux de jambon. Les végétariens du groupe n’ont qu’à bien se tenir.
Pour des raisons que tout le monde ignore, le groupe a quelque peu moins bien dormi la seconde nuit. Néanmoins, nous sommes à nouveau tous à l’heure le lendemain pour un départ sous la neige. Une fois sur le glacier de Corbassière, nous remontons celui-ci sur sa rive droite, direction le Combin du même nom. Après quelques heures de marche, le ciel se dégage, et nous gagnons un plateau à 3300 m où nous devons prendre une décision : attaquer l’arrête sud du Combin de Corbassière, suivre la route normale ou redescendre directement sur Bourg-Saint-Pierre par le col de Corbassière. Les plus vaillants d’entre nous suivent Micaël, qui, bien qu’il ne soit pas au meilleur de sa forme, trace à toute allure. Michael, moi-même et Gerhard nous dirigeons directement vers le col. Son ascension se fait en deux étapes : crampons aux pieds et skis sur le dos, nous gravissons un raide couloir jusqu’à un relai improvisé. Gerhard choisit de poursuivre par les rochers, ce qui s’avère moins stable que prévu. Pour nous faciliter la montée, Gerhard installe une corde fixe sur laquelle Michael et moi, puis le reste du groupe s’assurent. Arrivés au col, nous nous remettons de nos émotions et, bien installés à l’abri du vent et au soleil, attendons le reste du groupe, parti faire l’ascension du Combin de Corbassière. Le paysage est grandiose et seule une impressionnante avalanche, déclenchée probablement par une chute de sérac sur la face nord du Grand Combin, interrompt notre méditation. Vers 14h, Tom, Chrigu, Brunu et Micaël nous rejoignent au col. Le récit détaillé de leur ascension, écrit par Tom, est à lire sur https://www.gipfelbuch.ch/ (en allemand). La descente se fait par le glacier de Boveire, dans un vallon sauvage, sans aucune trace à part celles que nous laissons. Peu avant l’alpage de Boveire d’en Bas, la neige s’arrête et nous sommes contraints de poursuivre à pied. Quelle chance, car, à cette altitude, le printemps n’en est qu’à ses débuts : pensées sauvages et populages des marais tapissent la prairie. Après trois quarts d’heure de marche, nous retrouvons notre fidèle taxi Carron au Creux du Ma, qui nous charge dans son bus et nous conduit directement à Martigny.
Notre course se termine comme il se doit, avec une bière au bar Le Terminus, devant la gare. Les mieux organisés d’entre nous ont pensé aux pantalons courts et aux t-shirts de rechange et se refont une beauté avant de prendre le train du retour.
Tourenleiter : Micael Schweizer
Co-Tourenleiter : Gerhard Schuwerk
Teilnehmer:innen : Christian Albrecht, Elsa Hoessli, Thomas Kolb, Michael Messerer und Bruno Mösching
Tourenbericht: Elsa Hoessli
Fotos: Micael Schweizer
Thomas
says:wow! – merci Elsa de nous avoir emmenés dans ce merveilleux tour!